Y’a à peine un an je disais mais ça me servirait à quoi de savoir que je suis autiste ? Puisque je le suis depuis toujours qu’est-ce que ça changerait de le confirmer ?

Qu’est-ce que j’avais tort.

Mais qu’est-ce que j’avais tort. Maintenant je me demande à quoi aurait ressemblé ma vie si je l’avais su y’a 10 ans…

Je n’ai jamais autant progressé que depuis que je comprends comment l’autisme façonne ma vie. Beaucoup d’autistes racontent que le grand bouleversement a été sur leur estime de soi. Ce n’est pas vraiment mon cas car j’avais déjà une énorme estime de moi.

Bien sûr que ça a eu un impact de conscientiser que je n’étais pas un alliste cassé mais bien un autiste normal.

Mais ma révolution intime c’est d’avoir cassé le cycle des dépressions. Avant je déprimais tous les six mois. Voire tous les 4 mois. Là, je touche du bois, ça fait 1 an et 2 mois que je n’ai plus fait de dépression.

Alors peut-être que j’en referai, c’est même probable mais au moins je comprends ce qui m’emmène en dépression (le burn-out autistique) alors qu’avant ça me tombait dessus de nulle part.

Ne parlons même pas de mes relations. Y’a eu deux effets incroyables :

1. Faire comprendre à mes proches autistes qu’iels sont autistes. C’est tellement gratifiant de faire ce chemin ensemble.

2. Améliorer mes relations avec les allistes. D’un côté ça m’a rendu plus exigeant : je n’accepte plus les micro-agressions autismophobes que j’acceptais. De l’autre ça m’a permis de comprendre qu’iels ne faisaient pas exprès… et ça soulage.

Parfois on me demande pourquoi je parle d’autisme à tout le monde autour de moi. Mais parce que ça peut sauver des vies. Littéralement. Si tu me suis tu sais à quel point je déteste quand on exagère là-dessus.

Dans mon ancien job y’avait des le recrutement peut sauver des vies. Non. Calmez-vous.

En revanche, je peux t’assurer que si j’avais continué encore dix ans sans savoir que j’étais autiste j’aurais pu finir par mettre fin à mes jours. Chaque année, les pulsions suicidaires n’ont fait qu’augmenter.

Mais sans aller jusque là… réduire la souffrance psychique est un cadeau du ciel. Qu’elle s’exprime par de l’anxiété, des troubles du comportements alimentaires, des dépressions ou simplement la sensation d’être toujours bizarre, pas accepté·e par le reste de l’humanité.

C’est vital.

Tu ne sais pas encore quoi en faire

Une des reproches qu’on fait au “diagnostic” HPI c’est qu’il ne sert à rien : ça n’ouvre pas d’aménagement pour améliorer ta vie. Alors que si tu découvres que tu as un trouble dépressif caractérisé ou un trouble anxieux généralisé, y’a ensuite un plan d’actions connu. Ça veut pas dire que ça sera du 100% de réussite mais au moins y’a le chemin.

Ça tombe bien, “autiste” c’est pas comme “HPI”, c’est un truc qui existe vraiment. Par conséquent on a également un chemin.

Le souci c’est qu’il est très peu représenté dans les médias, dans l’opinion publique.

J’’ai déjà entendu des phrases comme je veux pas savoir si je suis autiste car après ça me donnera une excuse.

MAIS WHAT THE FUCK ?

Si tu étais diabétique est-ce que tu dirais je veux pas savoir que je suis diabétique car après ça me donnera une excuse ?

Si tu étais intolérant·e au lactose est-ce que tu dirais je veux pas savoir car après ça me donnera une excuse pour ne plus manger comme tout le monde ?

Mais surtout : 80% des actions à mener ne dépendront que de toi.

Rester dans l’ignorance ne t’apporte aucun avantage.

En attendant tu gaspilles ta vie

Vivre contre sa “nature” est rarement une bonne idée. Tu connais le dicton : si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est nul.

Le risque principal c’est une fatigue que tu ne comprends pas. Après des événements sociaux, des disputes, des changements de plan tu te sens vidé·e de ton énergie… tu as besoin de recharger. Mais tu vois bien que les autres ont pas besoin de recharger comme ça.

L’autre risque c’est de vivre dans la colère, la frustration, le sentiment que les autres ne te comprennent pas. Parce que tu vis de l’autismophobie sans t’en rendre compte. On te colle des étiquettes qui ne te correspondent pas, tu le sais au fond de toi que tu n’es pas :

• Arrogant·e

• Froid·e

• Trop émotif·ve

• Naïf·ve

• Manipulateur·ice

• Têtu·e

• Drama Queen

• Egoïste

• Un peu stupide

• Immature

Et tous ces adjectifs qu’on accole aux autistes par incompréhension.

Les autres enfreignent tes limites et ça te met mal…

…sauf que toi-même tu ne connais pas vraiment tes limites. Alors comment les revendiquer ?

La psychothérapie ne t’aide pas

On en parle pas assez mais c’est un vrai drame : un·e psy qui n’est pas formé·e à la communication autistique risque de te faire énormément de mal. Ça a été le moteur principal de l’échec de ma psychothérapie la plus longue. Ça a été une douleur tout du long parce qu’elle :

• Refusait de donner des règles explicites

• Utilisait des mots qui n’avaient pas leur sens littéral (par exemple un passage à l’acte pour parler de paroles).

• Trouvait que j’étais agressif alors que je ne ressentais pas d’agressivité. Mais elle a essayé de me convaincre que j’avais été en colère. Alors que je suis vraiment du genre à assumer ma colère.

• A refusé de fouiller la piste de l’autisme alors que j’avais dit que c’était le truc que je voulais explorer à la première séance puis on en a plus jamais reparlé.

• Était incapable d’empathie totale envers moi puisqu’elle ne comprenait pas ce qu’était l’autisme et que ça me définissait.

Je ne dis pas qu’il faut fuir la psychothérapie, au contraire, un des trucs qui m’a le plus aidé cette année c’est d’avoir fait une thérapie. Sauf que c’était thérapie spécifiquement crée pour les autistes.

Il faut mettre en place un plan d’aménagements

La bonne nouvelle c’est que des milliards d’autistes ont vécu avant toi. Le premier autiste à avoir su qu’il était autiste est né en 1933. Entre temps il y a eu des milliers d’autistes qui ont témoigné publiquement.

Selon The Autism Books by Autistic Authors Project il y a exactement 2 292 livres sur l’autisme écrits par des autistes.

On a donc une idée de plus en plus nette des clés, de ce qui fonctionne.

J’en ai évidemment pas lu 2 292 mais après 30 livres je commence à avoir une vision de ces clés.

Mais je sais que tu n’as pas forcément le temps, l’énergie ou même le budget de lire 30 livres.

4 semaines pour faire une réforme de toi-même

Je te propose une formation :

AUTISTE… ET ENSUITE ? 4 semaines pour créer tes solutions au quotidien

Dedans je vais te donner un chemin, une carte pour savoir quoi faire. Que tu aies la certitude d’être autiste ou non. Car ça peut te rassurer, si t’es en questionnement, de savoir que y’aura un chemin après la réponse à suis-je autiste ?

Mais y’aura quoi dedans ?

Comme je te disais, c’est une formation totalement asynchrone mais j’ai essayé de recréer l’effet d’un programme qui serait réparti dans le temps.

On va donc aborder 5 thèmes :

• Diminuer les déclencheurs de crise

• Atténuer les effets des crises

• Aménager ta relation de “couple”

• Mettre un système en place pour gérer la vie d’adulte

• Aménager ta vie professionnelle

On va répartir ces thèmes sur 4 semaines. Chaque jour ouvré de la semaine un des 5 thèmes. Le lundi sur les déclencheurs, le mardi sur les crises, le mercredi sur le “couple”, le jeudi sur la vie d’adulte et le vendredi sur la vie professionnelle. Donc à la fin tu auras eu 4 modules sur chacun des 5 thèmes.

Voilà le plan :

AVANT DE COMMENCER :

• Révision rapide de ce qu’est l’autisme (extrait de ma formation précédente)

SEMAINE 1 : JE TE DONNE MON RETOUR D’EXPÉRIENCE SUR CHAQUE THÈME ET ON FAIT DES LISTES

• Lundi : tu listes tes déclencheurs

• Mardi : tu explores ton passé pour voir si tu as déjà fait des crises autistiques

• Mercredi : tu identifies les sources de tensions (liées à l’autisme) dans ton “couple”

• Jeudi : tu fais un test pour voir quelles sont tes dysfonctions exécutives

• Vendredi : tu listes tes besoins

SEMAINE 2 : TU CHERCHES DES DÉBUTS DE SOLUTION

• Lundi : tu listes des apaisants et réfléchis à comment les utiliser

• Mardi : tu écris un protocole light pour tes crises

• Mercredi : tu apprends comment vulgariser l’autisme à ton/ta partenaire

• Jeudi : tu identifies plusieurs solutions (ne nécessitant aucune aide externe) pour tes lacune exécutives

• Vendredi : tu conscientises comment l’autisme t’aide dans ta vie professionnelle

SEMAINE 3 : TU REVENDIQUES TES BESOINS AUTOUR DE TOI

• Lundi : tu présentes tes déclencheurs aux gens qui peuvent t’aider à les diminuer

• Mardi : tu listes les signes de l’avant-crise chez toi (oui c’est pas le thème de la semaine mais c’est important)

• Mercredi : tu discutes des modes de communication avec ton/ta partenaire

• Jeudi : tu réfléchis à qui peut t’aider et comment sur tes lacunes exécutives

• Vendredi : tu revendiques tes besoins professionnels

SEMAINE 4 : TU FAIS LE BILAN ET DÉCIDES DE QUOI FAIRE ENSUITE

Pour le coup c’est la même chose tous les jours sauf le mardi (puisqu’on avait pas respecté le plan juste avant). Le mardi c’est : tu fais un deuxième jet de ton protocole de crise pour qu’il soit prêt à être partagé

Comment accéder à ce programme ?

Tu vas cliquer sur le lien, puis tu vas arriver sur un site qui te demande de créer un compte (ou de te connecter à ton compte si tu as déjà fait une de mes formations).

Ensuite, tu auras uniquement besoin d’une adresse email, d’un mot de passe et d’une carte bleue.

Première moitié : 6 vidéos de 10-20 minutes

Deuxième moitié : 20 vidéos de 1-5 minutes.

Les vidéos sont face caméra avec du texte qui s’affiche pour mieux suivre MAIS tu peux très bien suivre la première moitié uniquement en écoutant. J’écoute moi-même les formations comme des podcasts donc je pense les miennes de la sorte. Tu peux donc l’écouter dans ta douche ou en faisant la vaisselle.

Mais, pendant la seconde moitié, tu auras des mini devoirs à chaque vidéo. Que tu fais ou non mais évidemment que c’est plus efficace si tu les fais.

Tu hésites encore…

Peut-être que tu te poses encore des questions ? Par exemple :

Suis-je vraiment autiste ?

Ah bah en effet c’est une excellente question. Y’aura un petit rappel mais ça sera light. Si tu sens que tu as d’abord besoin de solidifier ton identité autistique, j’ai une formation pour ça. Ça s’appelle :

ES-TU AUTISTE ? 3 semaines pour lever le doute en solo et sans paperasse

Je suis actuellement en burn-out autistique

Comme tu le vois, j’ai choisi de ne pas inclure cette thématique dans les 4 semaines. Parce que je pense que ça mérite un programme à part entière. Je te recommande l’excellent cahier d’exercices : The Autistic Burnout Workbook: Your Guide to Your Personal Recovery Plan (Self-Care for Autistic People)

Si tu es en burn-out autistique tu n’auras peut-être pas l’énergie de faire le reste du programme.

Je n’ai pas le temps

J’ai donné une forme de programme quotidien mais ça reste des vidéos totalement asynchrones. Je sais je l’ai déjà dit mais même dans mes formations classiques je recevais à chaque fois des emails de gens qui s’inquiètent de quand ça commence donc je me dis que là ça va être encore plus confus. Les jours sont totalement indicatifs, si tu veux tout faire en un jour tu peux, si tu veux tout faire dans un an, tu peux.

J’ai besoin d’un accompagnement pour me motiver à vraiment faire les exercices

À l’origine j’envisageais un format hybride, ce qu’on appelle un bootcamp, donc avec des visios hebdomadaires pour justement donner cette énergie qui fait qu’on va au bout. Mais vous avez été plusieurs à me dire que vous préférez l’asynchrone. Et, accessoirement, ça aurait fait un produit beaucoup plus cher.

Mais si tu sens que t’aurais besoin de suivi individuel ou en groupe, écris moi juste un email. Tu peux te contenter d’écrire “j’aurais besoin d’un accompagnement”, ça ne t’engage à rien mais ça me donne à moi une idée de si y’a de la demande pour ce format.

Voilà… c’est fini…

Je n’ai plus rien à te dire. Sauf si tu attends l’anecdote inutile de fin d’emails.

T’as bien fait d’attendre. C’est maintenant !

Tu connais l’odeur juste avant l’orage ? Tu sais, le parfum de terre chauffée qui rencontre la pluie, un mélange d’huiles végétales et d’une molécule libérée par des bactéries du sol. Bah ça s’appelle elle a un nom : pétrichor. Genre on pourrait dire je veux un parfum odeur pétrichor.

VOILÀ.

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