Une des raisons qui fait que l’autisme est sous-identifié c’est qu’il est très mal décrit. Si bien que la première fois que j’ai lu les critères du DSM-5 (le manuel de référence des psys), j’ai conclu : je suis sûr d’être à moitié autiste.

De mon expérience, il existe très peu de personnes à moitié autistes. Ça existe, surtout chez les personnes qui font partie d’une famille avec des autistes. On appelle ça le Phénotype autistique élargi. On dit aussi : les cousin·es. Parce que se sont souvent des cousin·es d’autistes.

Mais, dans mon expérience (rien de scientifique) ça ne concerne quasiment personne. La plupart des gens qui se disent semi-autistes sont en fait des autistes qui se reconnaissent qu’à moitié dans la description parce que :

1. L’autisme est décrit dans des termes flous

   Quand le DSM écrit : Caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de l’utilisation des objets ou du langagequ’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que j’ai des mouvements répétitifs ? J’en sais fichtrement rien.
   

2. L’autisme est décrit de manière discriminatoire et/ou datée

   Par exemple : Intérêts extrêmement restreints et fixes, anormaux soit dans leur intensité, soit dans leur but. Je n’ai absolument pas des intérêts restreints et fixes. C’est juste une manière très condescendante de décrire les intérêts autistiques. Oui j’ai plein d’intérêts très divers très intenses, mais le mot restreint me donne envie de refuser de dire que je remplis ce critère.

3. L’autisme est décrit de l’extérieur ou lieu d’être décrit de l’intérieur

   On dit que les autistes ne regardent pas les gens dans les yeux ou ne maîtrisent pas les codes sociaux. Sauf que l’autisme n’est pas dans le comportement mais bien dans le cerveau. Donc tout se joue à l’intérieur. Le vrai trait c’est pas ne pas regarder dans les yeux. Le vrai trait c’est ressentir de l’inconfort/de la déconcentration/devoir consciemment faire l’effort de regarder dans les yeux. Peu importe ce qu’on décide d’en faire.

   
   Note : aucun trait autistique n’est partagé par toutes les personnes autistes donc tu peux quand même être autiste même sans te reconnaître dans cette description interne.

Ne pas savoir que tu es autiste est dangereux

Premièrement c’est dangereux pour ton estime de toi. Les gens adorent dire oh là là mais pourquoi chercher une étiquette ? Autiste, pas autiste, pourquoi te mettre dans une case ?

Et bien tu pourras dire à Josianne ou Michel que tu portes déjà une étiquette. La plupart des personnes autistes se font traiter au choix de :

• Dure à vivre

• Têtue

• Cheloue

• Arrogante

• Sauvage

• Obsessionnelle

• Manipulatrice

• Pervers narcissique

• Indigne de recevoir de l’amour

• Connasse

Et j’en passe et des meilleures. Ce qui fait que la personne autiste finit par croire que quelque chose cloche chez elle, malgré tous ses efforts.

Or, si tu es autiste sache que rien ne cloche chez toi, tu as simplement un cerveau qui fonctionne différemment. Tu n’es pas une personne cassée.

Nous sommes plein à être comme toi.

Deuxièmement ne pas savoir qu’on est autiste augmente les chances de vivre du rejet social de manière incompréhensible. D'ailleurs, si tu as vécu une forme (peu importe l’intensité) de bullying à l’école c’est un premier indice parmi plein d’autres que tu es peut-être autiste.

Troisièmement, ne pas savoir qu’on est autiste augmente drastiquement les chances de vivre une dépression, un burnout, de l’anxiété, des tentatives de suicide, des traumas.

Un an et trois mois pour avoir un diagnostic…

Selon Hospimedia, le délai moyen pour obtenir un diagnostic d’autisme dans le public c’est 463 jours, donc 15 mois !

Déjà, le concept même de diagnostic pour quelque chose qui n’est pas une maladie est aberrant : on ne devrait pas avoir à passer par une institution médicale pour ça. Mais en prime… on doit attendre 15 mois ?

Je ne te parle même pas de la tonne de paperasse à faire, le nombre de personnes inconnues différentes à voir…

Pire encore… on l’a dit, l’autisme est mal compris donc tu peux te retrouver à avoir un faux diagnostic négatif parce qu’une personne a décidé d’appliquer un critère qu’on appelle l’intuition au lieu de suivre la démarche structurée.

Beaucoup d’autistes racontent avoir eu affaire à des personnes qui n’y connaissaient pas grand chose et n’avaient pas mis à jour leurs connaissances sur l’autisme. Il y a encore des personnes qui ont le pouvoir de diagnostic et qui pensent qu’on ne peut pas être autiste quand on est une femme. Beaucoup de personnes.

Alors il faut recommencer le parcours du combattant pour enfin obtenir le diagnostic…

La bonne nouvelle c’est que :

Tu peux t’autodéterminer, tu n’as pas besoin d’attendre la validation d’une autorité

Il était hors de question pour moi d’attendre une ou plusieurs années. Il était également hors de question de m’infliger des violences médicales. Alors pour m’idenditifer j’ai lu une vingtaine de livres, j’ai demandé à d’autres personnes autistes ce qu’elles en pensaient, mes proches, jusqu’à en avoir le coeur net.

Ça m’a pris plus de six mois.

Mais ça aurait pu prendre 3 semaines si seulement j’avais eu une méthode pour le faire et que j’avais eu accès à une description précise de l’autisme.

Dans ma formation précédente sur l’autisme j’étais super fier d’avoir écrit une des meilleures description de l’autisme en français (je triche, je me contente de mélanger les sources en anglais c’est juste que c’est le désert en France)

Mais ce n’était pas assez. Ça marchait sur environ 90% des gens. Ça laissait 10% sur le carreau.

Alors je suis retourné dans les livres et j’ai cette fois choisi de lire les livres destinés aux professionnel·les du “diagnostic”.

Notamment l’excellent (et je pèse mes mots) duo de livres :

• Is This Autism?: A Guide for Clinicians and Everyone Else

• Is This Autism? : A Companion Guide for Diagnosing

Mais aussi :

Adult Autism Home Assessment: Our Definitive Guide to Accurate and Affirming Self-Identification

Ça a été le déclic final qui m’a donner de quoi créer une formation sur le sujet. Ça s’appellerait :

ES-TU AUTISTE ? 3 semaines pour lever le doute en solo et sans paperasse

L’idée c’est de te montrer une méthode structurée pour arriver à t’auto-scanner. On va refuser l’idée même de diagnostic (et de toutes façons je ne suis évidemment pas autorisé à faire des diagnostics) et on va te donner le pouvoir à toi.

Je vais te permettre de partir de la liste mal écrite du DSM pour arriver à une conviction forte de si oui ou non on est autiste. Ensuite tu feras ce que tu veux de cette conviction, tu pourras décider de continuer avec un diagnostic officiel si tu en ressens le besoin, ou alors tu pourras commencer à essayer des solutions pour aménager ta vie (y’en a plein).

Mais dans tous les cas le pouvoir reviendra dans tes mains.

Y’a quoi dans la formation ?

Comme d'habitude : une série de vidéos asynchrones que tu pourras regarder à ton rythme.

1. Les 10 obstacles qui nous empêchent de voir qu’on est autiste

2. Traduction du trait A1 du DSM dans un langage clair, non-validiste et à jour des connaissances scientifiques. Puis idem pour les traits A2 et A3 (2 vidéos) et B1, B2, B3 et B4 (4 vidéos)

3. Premier point d’étape : ton premier avis après avoir mieux compris les traits autistique

4. Les phénomènes les plus souvent associés à l'autisme mais qui ne sont pas dans les critères du DSM

5. 4 auto-tests valides scientifiquement avec les consignes et la grille de lecture pour que tu évites de les lire n’importe comment

6. Exploration de ton passé

7. Deuxième point d’étape : ton deuxième avis et celui d’une personne proche de toi

8. 6 auto-tests supplémentaires et 2 listes de traits dont on parle moins

9. Dernier point d’étape : ton troisième avis et celui d’une autre personne autiste quand c’est possible

10. Que faire après ?

Et encore plus en détails ?

Voilà ce que donne mon plan détaillé :

1) Les 10 obstacles qui nous empêchent de voir qu’on est autiste

Ici on fouillera des raisons historiques mais aussi pourquoi l’expertise en France est si consternante parmi les pros de la santé, le poids du validisme des autres mais aussi ton propre validisme.

Mais surtout, on parlera du truc qui coince et qui vient de toi : la myopie au contexte. C’est paradoxale car la myopie au contexte est un trait autistique mais qu’il empêche de se reconnaître dans les descriptions de l’autisme si elles ne sont pas extrêmement précises.

2) Traduction du trait A1 du DSM dans un langage clair, non-validiste et à jour des connaissances scientifiques

Au lieu de A1. Déficit de réciprocité sociale ou émotionnelle on va remplacer par une description non-insultante car tu n’as pas de déficit, je te le promets.

Mais surtout on va détailler en sous-traits précis pour que tu puisses te reconnaître. C’est pour ça qu’on va prendre une vidéo par trait, pour bien avoir le temps de détailler.

Puis rebelote pour les modules sur les traits A2, A3, B1, B2, B3, B4

3) Premier point d’étape : ton premier avis après avoir mieux compris les traits autistique

• Y’a-t-il des traits qui te parlent totalement ?

• D’autres où tu as la certitude que ça te parle pas ?

• Quels sont ceux qui restent à creuser ?

• As-tu une personne de confiance à qui tu peux montrer ça et demander son avis sur ce qui te semble dur à déterminer ?

4) Les phénomènes les plus souvent associés à l'autisme mais qui ne sont pas dans les critères du DSM

• Les troubles psychiques les plus fréquents

• Les autres neurodivergences associées (TDAH, alexithymie)

• Les neuro-crash (shutdowns, meltdowns, burnouts autistiques)

• Les difficultés dans “la vie d’adulte” (ça s’appelle les fonctions exécutives)

• Les phénomènes inclassables

5) 4 auto-tests valides scientifiquement avec les consignes et la grille de lecture pour que tu évites de les lire n’importe comment

• Évite de faire l’erreur que j’ai faite : les faire sans comprendre les résultats

• J’ai choisi pour toi les 4 les moins validistes et moins flous (mais désolé ça sera un peu flou quand même) parmi ceux qui sont valides scientifiquement

• Tu regardes les scores des tests en te rappelant qu’on ne donne jamais de verdict définitif à partir de tels scores parce que précisément ce qui compte c’est ton expérience qualitative mais quand même ça aide

6) Exploration de ton passé et background

• L’autisme est neurologique pas psychologiques, donc tu auras probablement des traces dans ton enfance, quand tu ne le déguisais pas encore

• Résumé de comment tu as vécu ta scolarité

• Y’a-t-il des autistes dans ta famille ?

• T’as-t-on déjà dit, même pour rire que tu es autiste ?

• Étais-tu le genre d’enfants qui aimait davantage parler aux adultes ?

• Et plein d’autres questions comme ça pour partir à la recherche de ton autisme du passé

7) Deuxième point d’étape : ton deuxième avis et celui d’une personne proche de toi

• Ok j’avais dit en solo mais je veux dire sans personne inconnue mais si vraiment ça te stresse trop tu peux le faire sans

• La personne proche est là pour aider à pointer ce que tu ne peux pas voir de l’intérieur

• Fais passer 2 tests (qu’on a déjà passé en phase précédente) à ton proche pour toi, pour voir s'iel répond très différemment

• Reviens en arrière sur le DSM… ton regard a-t-il changé ?

8) Six auto-tests supplémentaires et 2 listes de traits dont on parle moins

• On va utiliser 5 tests qui ne sont plus sur l’autisme complet mais juste un trait/challenge particulier

• On va utiliser 1 dernier test sur l’autisme complet qui n’est pas scientifique mais amusant car il pense vraiment à des traits beaucoup beaucoup moins connus, y compris dans ton rapport au sexe ou même la texture de tes cheveux

• On va boucler le “dossier”

9) Dernier point d’étape : ton troisième avis et celui d’une autre personne autiste quand c’est possible

• Reviens sur le DSM

• Relis tout ce qui a précédé

• Si c’est possible, montre le dossier à une tierce personne qui n’est pas un·e proche

10) Que faire après

• C’est pas le mot autisme qui est puissant, c’est le fait que y’a plein de solutions qui ont été créé pour améliorer ta vie

Garantie à vie peu importe la raison

C’est le moment de sécuriser ton accès. Tu ne prends aucun risque : je rembourse sans explication. Si pour la moindre raison tu changes d’avis, je te rembourse intégralement.

Et c’est cool. Ça fait partie de la respiration d’un produit. Je préfère largement rembourser 600€ sur 30 000€ de ventes, plutôt que de faire que 25 000€ de ventes parce que des gens ont peur d’acheter.

En raison de mon incapacité à gérer correctement mes emails, si tu veux un remboursement passe plutôt directement le chat de l’espace où tu as acheté la formation. Par email je mets parfois du temps à m’en rendre compte.

Donc tu n’as rien à perdre à part un peu de temps.

Comment y accéder

Tu vas cliquer sur le lien du code promo, puis tu vas arriver sur un site qui te demande de créer un compte (ou de te connecter à ton compte si tu as déjà fait une de mes formations).

Si c'est la première fois que tu cliques, y’a un compte à rebours qui s’arrête à 23h59 pour te proposer une promo de bienvenue donc tu dois te décider avant ça.

Ensuite, tu auras uniquement besoin d’une adresse email, d’un mot de passe et d’une carte bleue.

Tout te sera alors accessible immédiatement et…à vie.

Tu te dis...

... je pense que je suis juste un peu autiste

Très peu probable, c’est davantage probable que tu ne sois pas un garçon blanc. Et même si tu l’es c’est que les critères de l’autisme sont mal décrits.

... je pense être neuroatypique mais pas autiste

Y’a pas non plus 36 cases. Neuroatypique c’est pratique ça permet ne pas définir. Alors que normalement c’est plutôt le nomb d’un mouvement politique puissant.

Autiste ? TDAH ? Dys ?

...je suis TDAH c’est sûr… autiste je sais pas

Bah c’est le moment de le découvrir ! Sache que TDAH ça augmente ta probabilité d’être autiste, ça diminue pas.

Mais si c’est pas ça ?

Dans tous les cas ça va te rapprocher de ce que c’est. Moi je suis passé par dépression chronique, borderline, bipolaire… avant de comprendre. Et chaque truc a été une marche vers le bon endroit.